L’Azteca alfari, une espèce de fourmi tropicale que l’on trouve en Amérique du Nord et du Sud, est mieux à même de limiter les microbes pathogènes dans ses nids que les humains, selon une nouvelle étude.
Image d’entête : fourmis Azteca dans la nature. (Lauren Nichols)
Le microbiome, les espèces microbiennes de chaque habitation humaine est unique à ses habitants, et le microbiome de chaque pièce est unique au but de la pièce.
Selon Jane Lucas, chercheuse à l’université de l’Idaho, et ses collègues :
Par exemple, non seulement le microbiome de votre salle de bains, espérons-le, est différent du microbiome de votre cuisine, mais le microbiome de votre cuisine est différent du microbiome de celle de votre voisin.
Ces microbiomes peuvent avoir des effets positifs et négatifs sur notre santé, et les humains influencent activement la communauté microbienne de nos habitations grâce à diverses techniques, allant de l’utilisation de produits de nettoyage antibactériens à la prise de probiotiques.
Nous savons maintenant que les fourmis ont aussi des microbiomes uniques, d’une colonie à l’autre et même entre les chambres d’une même colonie.
Le Dr Lucas et ses collègues ont examiné des colonies de fourmis alfari Azteca dans des bois trompette (Cecropia peltata). Ces fourmis utilisent les tiges naturellement segmentées de ces arbres comme pièces séparées pour élever les jeunes (chambres à couvain), entreposer la nourriture (chambres carton) et faire des pauses (chambres des ouvrières).
Comme les humains, elles influencent activement les communautés microbiennes d’une pièce en pratiquant des activités qui favorisent les bons microbes et suppriment les mauvais.
En fait, elles sont bien meilleures que les humains pour ce qui est de supprimer les microbes potentiellement nocifs dans leurs chambres à couvain, qui sont l’équivalent de nos haltes-garderies. Cela peut être dû aux changements structurels que les fourmis y apportent et à leurs intenses rituels de nettoyage.
Selon le professeur Rob Dunn, du Département d’écologie appliquée de l’université d’État de Caroline du Nord et du Natural History Museum de l’université de Copenhague et coauteur de l’étude :
Les fourmis vivent dans des habitations depuis plus de cent millions d’années.
Ce travail nous donne un aperçu de l’entretien ménager d’une espèce de fourmi tropicale. Et il semble, du moins d’après les données probantes à ce jour, être plus sophistiqué sur le plan microbiologique que tout ce que nous faisons dans nos maisons humaines.
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